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Religions endogènes et savoirs ancestraux pour protéger les mangroves
Face à l'échec des lois de protection des mangroves, certains pays et ONG ont recours au culte de l'engogène.
Dona Audace AHOUANGNIMON
11/4/20241 min temps de lecture
Religions endogènes et savoirs ancestraux pour protéger les mangroves
Face à l'échec des lois de préservation des mangroves, les ONG se tournent vers le fétiche. Les mangroves sont une barrière naturelle contre l'érosion et un outil puissant dans la lutte contre le changement climatique, car elles ont une forte capacité de séquestration du carbone. Leur importance dans la préservation de l'écosystème a conduit l'UNESCO à désigner la Bouche du Roy, une zone de plus de 10 000 hectares de marais et de lagunes à l'embouchure du fleuve Mono dans l'Atlantique, comme réserve de biosphère.
L'échec des différentes mesures législatives pour protéger cet environnement n'a pas empêché l'homme de couper le bois de palétuvier, détruisant ainsi la mangrove. Connaissant son utilité dans la survie de l'espèce humaine, des ONG incitent les adeptes du Vodoun à faire appel aux fétiches pour les garder. Par exemple, depuis 2016, un zangbéto, fétiche veilleur de nuit, offre sa protection à la mangrove de Hakouè. C'est un retour aux valeurs traditionnelles. Selon le chercheur Alexandre Mahougnon ZOUMMAN, les tabous sociaux associés aux forêts sacrées avaient pour but de protéger l'environnement : « Au Bénin, les religions endogènes ont toujours été impliquées dans la protection de l'environnement. Elles sont impliquées dans la protection de plusieurs forêts dédiées aux divinités tutélaires ». Le rôle des fétiches dans la protection de la nature a été démontré. Mais les hommes ont toujours violé les tabous. Nous devons surmonter les barrières imposées et proposer des alternatives autres que l'utilisation du bois de chauffage pour la cuisine.